Communiqué – Hausses de loyers : qu’en est-il réellement ?

Dossiers - Prises de position

COMMUNIQUÉ – S’il est compréhensible que les locataires s’inquiètent d’une hausse généralisée des prix et d’une hausse éventuelle de leur loyer, il n’en demeure pas moins que notre expérience fondée sur l’analyse d’un grand nombre de baux genevois démontre que le pourcentage de locataires susceptibles de devoir subir une hausse de loyer est relativement faible et n’est, à notre avis, en tout cas pas de 66% comme l’ont affirmé ce matin les représentants de l’ASLOCA lors d’une conférence de presse.

Les baux conclus (ou dont le loyer a été modifié) entre le 2 juin 2017 et le 2 mars 2020 peuvent faire l’objet d’une majoration de loyer de 3% (taux de référence de 1.5%).

En outre, les loyers pourraient être augmentés de 6% pour les baux conclus (ou dont le loyer a été modifié) à une date où le taux de référence était à 1.25%, soit entre le 3 mars 2020 et le 2 juin 2023.

Ainsi, une grande partie des baux concernés sont récents (après 2020) et donc un grand nombre de bailleurs renonceront à en augmenter les loyers puisqu’ils correspondent à des loyers récents.

En outre, chaque bail a des particularités différentes et l’on ne saurait tirer des généralités pour affirmer que des hausses seraient possibles de manière généralisée.

S’agissant de l’avenir, la Banque nationale suisse (BNS) a renoncé à relever son taux directeur en décembre et annoncé qu’un certain optimisme peut être de mise quant au succès de sa politique qui permet de juguler la hausse des prix en Suisse.

Par là même, la BNS ne s’attend pas à devoir remonter son taux directeur au début de l’année 2024, Ainsi, selon elle, les taux hypothécaires ne devraient pas non plus augmenter, tandis que la lutte contre l’inflation devrait rester couronnée d’un certain succès.(source : communiqué de la BNS du 14 décembre 2023, Examen de la situation économique et monétaire)

Dans le contexte de renforcer l’offre, nous rappelons aussi toute l’importance qu’il y a de disposer de règles, mais surtout de moyens d’application avec des administrations plus efficientes afin de favoriser la construction de logements dans des délais raisonnables. Le ralentissement de la construction déjà observable et qui tendanciellement va durer devrait interpeller les autorités. (source : communiqué de l’OCSTAT du 19 décembre 2023 relatif aux prix de la construction)

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